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17 août 2008

Une histoire de fous

Une histoire de fous

histoireRésumé : "Francis sortait tout juste de l'adolescence quand, après des accès de violence, sa famille l'a fait interner dans un hôpital psychiatrique. Le jeune homme a alors découvert un véritable purgatoire peuplé de malades mentaux aux allures de morts vivants, d'infirmières blasées et de médecins condescendants. Vingt ans plus tard, Francis mène une vie solitaire dans un petit appartement. Il accepte de participer à une cérémonie commémorative, qui va réveiller des fantômes qu'il croyait enfouis à jamais au plus profond de son esprit : le souvenir d'événements effroyables qui se sont produits à l'hôpital, deux décennies auparavant.
Tout avait commencé avec l'assassinat d'une infirmière, un soir, après l'extinction des feux..."

Extrait : "Depuis que je n'entends plus mes voix, je suis un peu perdu. Quelque chose me dit qu'elles sauraient bien mieux que moi comment raconter cette histoire. Au moins auraient-elles des opinions, des suggestions et des idées précises sur ce qui devrait passer en premier, ce qui devrait passer en dernier, et ce qu'il devrait y avoir au milieu. Elles me diraient quand ajouter des détails, quand laisser tomber des informations sans intérêt, ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Après avoir passé tant de temps à fuir le passé, je ne suis pas très fort pour me rappeler tout cela, et leur aide m'aurait sûrement été utile. Il s'est passé tant de choses que j'ai du mal à savoir ce que je dois en faire. Parfois, je ne suis même pas sûr que certains incidents, pourtant si clairs dans ma mémoire, ont vraiment eu lieu. Un souvenir me semble aussi solide que le roc, et un instant plus tard, il est aussi flou que la brume au-dessus du fleuve. C'est le gros problème quand on est fou. On n'est jamais sûr de rien.
J'ai cru longtemps que tout avait commencé avec une mort et avait fini avec une autre mort, un peu comme si l'histoire était calée dans un serre-livres. Maintenant je suis moins affirmatif. Peut-être que tous ces moments ont été mis en mouvement, il y a des années, alors que j'étais jeune et vraiment fou, par quelque chose de beaucoup plus petit ou de plus insai­sissable, comme une jalousie cachée ou une colère invi­sible, ou de beaucoup plus grand et puissant, comme la position des étoiles dans le ciel, la force des marées et l'inexorable rotation de la Terre. Je sais bien que des gens sont morts, et que j'ai eu beaucoup de chance de ne pas les suivre. C'est d'ailleurs une des dernières remarques que mes voix m'ont faites avant de disparaître brusquement.
Je n'entends plus leurs murmures, maintenant. On me donne des médicaments pour les neutraliser. Une fois par jour, consciencieusement, je prends un psychotrope, un cachet ovale couleur coquille d'oeuf qui me dessèche tellement la bouche que quand je parle j'ai l'air d'un vieillard asthmatique qui a trop fumé, ou d'un déserteur de la Légion étrangère qui vient de traverser le Sahara et qui mendie un verre d'eau. Il est suivi immédiatement par un antidépresseur horriblement amer censé combattre la pulsion suicidaire à laquelle je risque de succomber à tout moment, si j'en crois mon assistante sociale, quel que soit mon état d'esprit. En réalité, je pense que je pourrais entrer dans son bureau en dansant, pour lui montrer la joie et le bonheur que m'inspire le cours positif de mon existence, elle me demanderait tout de même si j'ai pris ma dose quotidienne."

Mon avis : Une incursion dans le monde la folie dans ce qu'elle a de plus ahurissant... sa routine. Celle d'un hopital psychiatrique où les patients doivent être soignés, protégés d'eux mêmes et des autres.

Mais est ce seulement vrai ?

Un homme que l'on ne peut décemment pas appeler ainsi profite de cet environnement hors de toute juridiction, hors de tout controle pour agor à sa guise, assouvir ses plus terribles instincts... TUER.

Et lorsqu'un assassin se trouve dans un tel lieu, seuls ses occupants peuvent être à même de débusquer celui qui se cache parmis eux pour tuer en toute impunité.

Oubliez la logique. Oubliez les règles normales. Car dans l'asile, seules les règles de la folie sont viables? Seul le plus fou peut comprendre qui ne l'est pas. Seule la folie permettra de mettre la main sur un assassin méticuleux et organisé.

C-Bird, Napoléon, Cléopatre, le Pompier... ce sont eux qui permettront de confondre le mal qui tente d'engloutir les âmes des pauvre shères qui parcourent cette prison de murs et de cachets, la prison de la conscience et de la non-normalité.

Un très bon livre qui surprend par son propos et qui nous pousse à changer notre façon de voir la folie et la normalité.

Auteur : John Katzenbach
Editeur : Pocket
Prix : 7,32 euros
Nombre de pages : 749

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Commentaires
E
je me passionne pour cette question concernant la différence entre ce qui est normal et ce qui est pathologique.<br /> D'ailleurs, vu que je suis étudiant infirmier (en 3ème année): il m'arrive de bosser à l'asile psychiatrique.<br /> Donc, si tu as des questions, ou si tu veux plus de précisions sur les pathologies mentales, n'hésite pas à me demander!<br /> De mon côté, je crois que je vais essayer de lire ce livre qui a vraiment l'air intéressant!
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