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22 décembre 2008

L'Hérésie d'Horus Tome 6 : Le retour des anges

Tome 6 Le retour des anges

retour_anges_gdeRésumé : Un nouveau voile est levé sur l'Hérésie d'Horus, cette guerre civile qui faillit mettre à bas l'Imperium de l'humanité, il y a dix mille ans. Ce volet explore la sombre et mystérieuse histoire de la légion des Dark Angels et de son primarque, Lion El'Jonson.
Lorsque la flotte impériale redécouvre la planète Caliban, l'Empereur et son fils égaré sont enfin réunis. Mais alors que les Dark Angels d'hier et d'aujourd'hui rejoignent la Grande Croisade, le destin est en marche et changera à jamais Caliban, son peuple, et la légion.
Découvrez le sixième roman de la série de l’Hérésie d’Horus et percez les mystères de la création de l’un des meilleurs univers de science-fiction, celui de Warhammer 40,000 !

Extrait : "

IL FAISAIT NOIR. Les yeux de Zahariel s’ouvrirent à peine un instant avant que les hommes du seigneur Cypher ne soient sur lui. Il se réveilla juste à temps pour voir une main s’abattre sur sa bouche. Ils le tirèrent de son lit, passèrent un sac de toile sur sa tête et lui attachèrent les mains derrière le dos. Il fut ensuite entraîné dans des couloirs. Lorsqu’ils s’arrêtèrent enfin, il entendit l’un de ses ravisseurs frapper trois coups à une porte. La porte fut ouverte et il fut poussé à l’intérieur.Kaleal El’Gibrael. Les miens descendent de la lignée de Sahiel.

—Un noble, commenta une troisième voix. D’une certaine manière, celle-ci était plus étrange que les autres, encore plus captivante même que la première. Il pense qu’il a sa place parmi nous juste parce que son père était important. Je dis qu’il n’est pas à la hauteur. Il ne le mérite pas. Nous devrions le jeter du haut de la tour et en finir avec lui.

—Nous verrons, dit la première voix. Zahariel entendit le bruit caractéristique d’un poignard que l’on sortait de son fourreau. Il sentit la caresse froide de la lame contre sa gorge. Une désagréable sensation.

—Nous allons d’abord lemettre à l’épreuve, reprit la voix dans le noir. Sens-tu cette lame sur ta gorge ?

—Oui, répondit Zahariel.

—Alors écoute. Le mensonge est contraire à nos voeux. Ici, nous ne voulons que la vérité. Si tu mens, je le saurai. Si j’entends un seul mensonge, je te trancherai la gorge. Acceptes-tu ce marché ?

—Oui, je l’accepte.

—Vraiment ? Comprends-tu bien qu’il s’agit d’un serment ? Même lorsque cette lame ne sera plus contre ta gorge, même si elle rouille et s’émousse, et même après ma mort, ce serment te liera encore. Es-tu prêt à faire ce serment ?

—Je suis prêt, affirma Zahariel.

—Pour commencer, dis-moi de quel droit es-tu venu jusqu’ici ? Qui es-tu pour revendiquer l’appartenance à notre confrérie ? Comment peux-tu prétendre être digne de te tenir parmi nous ?

—J’ai complété la première partie de mon entraînement et j’ai été jugé digne par mes maîtres.

—Ce n’est que le début. Il en faut bien plus pour être accueilli ici. Voilà pourquoi tu dois être mis à l’épreuve.

ZAHARIEL AVAIT SU qu’ils viendraient le chercher.Maître Ramiel lui en avait parlé le jour précédent même si, comme à son habitude, les paroles du vieil homme avaient été entourées d’ombre, révélant tout autant qu’elles dissimulaient.

—Tu comprends que je ne puis t’en dire plus, avait dit maître Ramiel. Ce n’est pas ainsi que nous procédons. Le rituel d’initiation est ancien, il remonte à plusieurs milliers d’années avant la fondation de l’Ordre. Certains prétendent même que nos ancêtres l’ont apporté avec eux depuis Terra.—La nuit prochaine aura lieu la cérémonie d’initiation, reprit maître Ramiel. Durant cette cérémonie, tu prêteras serment de loyauté et tu entameras alors le chemin qui fera de toi un chevalier de l’Ordre.plus à l’équilibre et la stabilité de l’esprit. S’il existait une raison d’ordre matériel, ce serait celle de créer une sorte de cohésion sociale. On pourrait presque les comparer à une colle qui maintiendrait la cohérence de notre société. Le vieil homme marqua une nouvelle pause.—Les chevaliers de l’Ordre se montrent souvent supérieurs à leurs semblables des autres confréries lors des tournois et des duels à blanc. La spirale en est la raison. Ramiel revint au centre de la spirale et en souligna les lignes d’un large geste à l’aide de son bâton.

—Je comprends, avait répondu Zahariel.

—Vraiment ?

Le maître avait posé sur Zahariel ses yeux vifs et perçants. Auparavant, Zahariel n’aurait pas soutenu l’intensité de ce regard, mais en ce jour, il avait plongé ses yeux droit dans ceux du maître.

—Oui, je pense que tu comprends, admit maître Ramiel après une courte pause. Un léger sourire se dessina sur son visage ridé. Tu es différent des autres, Zahariel. Je l’ai lu dans tes yeux dès les premiers jours. Ils étaient assis au centre de l’un des grands halls d’entraînement d’Aldurukh, là où chevaliers et écuyers passaient des jours entiers à acquérir l’habileté nécessaire pour survivre sur Caliban. Ils étaient seuls dans le hall, il était bien trop tôt et même les écuyers n’étaient pas encore levés. D’ordinaire, Zahariel lui aussi serait toujours en train de dormir, mais un message de maître Ramiel lui avait demandé d’être sur place une heure avant l’aube.

—Pourriez-vous m’en dire plus sur cette cérémonie ? demanda Zahariel. Afin que je sache à quoi m’attendre. Ramiel avait secoué la tête et Zahariel comprit que le vieil homme avait autre chose en tête.

—Malgré ce que prétendent certains de nos rivaux, les chevaliers de l’Ordre n’échappent pas aux pièges des traditions. Nous comprenons le rôle vital qu’elles jouent dans nos vies. L’humanité adore les rituels, ils donnent un sens à la vie de tous les jours et ajoutent de la gravité à ses actes. De plus, ils peuvent nous aider à comprendre notre place. Nous sommes en désaccord avec ceux qui leur donnent un sens religieux et n’y voyons aucune signification surnaturelle, que ce soit en ce qui concerne leurs traditions ou les nôtres. De notre point de vue, la fonction la plus importante d’un rituel et des traditions n’est pas rattachée au monde extérieur, mais

—Tu me regardes d’un air bien étrange, Zahariel. Auraisje touché une corde sensible ?

—Pas du tout, maître, répondit l’élève. Je suis juste fatigué. Je ne m’étais pas attendu à une leçon sur la force des traditions alors que le jour n’est pas encore levé.

—Tu as raison, je ne t’ai pas fait venir ici pour discuter du rôle social des coutumes. Je suis plus intéressé par le symbolisme de certains rituels de l’Ordre. Je veux m’assurer que tu comprennes leur signification avant qu’ils ne viennent te chercher. Maître Ramiel se leva et marcha jusqu’au milieu de la grande salle. Conformément aux traditions, une spirale était tracée sur le sol de chacun des halls d’entraînement, partant de son centre pour rejoindre chacun des murs.

—Sais-tu pourquoi elle est là, Zahariel ? Cette spirale ?

—Oui, maître, répondit-il en se levant pour rejoindre Ramiel. Cette spirale est la fondation sur laquelle repose l’oeuvre de chaque épée de l’Ordre, tout autant doctrine physique que le Verbatim est la pierre sur laquelle repose notre discipline mentale.

—Tout à fait, Zahariel, mais c’est bien plus que cela. Depuis le tout premier jour, nous t’avons demandé de suivre cette spirale tracée sur le sol de cette salle, effectuant des routines d’attaque et de défense à différentes étapes. Sais-tu pourquoi ? Zahariel hésita avant de répondre.

—Je suppose qu’il s’agit d’un antique rituel venant de Terra. Ce n’est pas cela ?

—Peut-être, admit Ramiel. Mais en pratiquant d’une manière rigoureuse cette spirale, en suivant encore et encore ses courbes, durant chaque jour de toutes ces années, et en répétant ces gestes jusqu’à ce qu’ils deviennent une seconde nature, tu assimilais un art d’autodéfense. Maître Ramiel entreprit de suivre la spirale, faisant suivre à son bâton un ballet élaboré de combat rituel.

—Regarde ce schéma qui nous est présenté. Cette pièce existe depuis la fondation du monastère d’Aldurukh. Tu vois comment la surface en est polie à certains endroits ? Elle l’a été par le contact des pieds de milliers de guerriers qui ont suivi ces lignes. Mais qu’est exactement cette spirale, Zahariel ? Que vois-tu en elle ? Nous nous retrouvons sans cesse à faire face aux mêmes difficultés. Nous effectuons les mêmes actions et refaisons les mêmes erreurs. Nos vies tournent autour du même point, répétant immanquablement les mêmes schémas de notre naissance jusqu’à notre mort. Il en est qui nomment cela l’éternel recommencement. Ce qui est vrai pour chaque individu l’est également pour l’humanité tout entière. Il suffit d’un regard sur notre histoire pour voir que ces erreurs qui se répètent ne sont pas dues à la folie de quelques-uns. Des cultures et des nations entières refont exactement les mêmes choses. Nous devrions apprendre, mais d’une manière ou d’une autre, nous en sommes incapables.miennes ont leurs limites. Je ne puis que commenter les chemins que nous suivons au cours de notre vie. Pour ce qui se passe après la mort, qui peut le dire ? De par sa nature, la mort est un mystère insoluble pour nous. Personne n’en est jamais revenu, du moins pas à ma connaissance, alors qui peut prétendre savoir ce qu’elle est ? Sommes-nous la seule combinaison d’un processus physique entamé avec notre naissance et s’achevant avec notre trépas, ou y a-t-il quelque chose de plus ? Montre-moi celui qui prétend avoir la réponse à cette question et je te montrerai un menteur. Puis, sans lui laissez le temps de faire le moindre commentaire, maître Ramiel reprit.Mon avis : Voilà un volume ovni dans la série de l'hérésie d'Horus. En effet, celui-ci se consacre au personnage de Lion El Jonhson, Primarque des Dark Angels, avant l'hérésie d'Horus.

—S’il est vrai que la spirale représente nos vies, où mènet-elle ? interrogea Zahariel en examinant le dessin à ses pieds. La spirale n’a pas de fin. À chaque endroit où elle devrait s’arrêter, les lignes reviennent sur elles-mêmes, reproduisant le même schéma.

—Cela ne te fait penser à rien ?

Zahariel pencha la tête d’un côté.

—Un serpent qui se mord la queue.

—Un symbole très ancien, en fait, acquiesça Ramiel. L’un des plus anciens qui soient.

—Que voulez-vous dire ?

—C’est un symbole de renaissance et de renouveau. Il représente un autre commencement et l’immortalité.

Zahariel hocha la tête, même si la signification profonde de ce que venait de lui dire Ramiel lui échappait quelque peu.

—Si vous prétendez que nos vies se répètent à jamais, cela ne rejoint-il pas les enseignements des religieux ? Ils prétendent qu’après lamort, notre esprit renaît dans un autre corps. Ils parlent eux aussi de leur propre spirale. Ils disent qu’elle existe sous la terre et que c’est en la suivant de nos pas que nous choisissons notre réincarnation. Est-ce la réalité ?

—Je ne sais pas, répondit l’ancien maître.

Voyant l’expression sur le visage de Zahariel, Ramiel sourit à nouveau.

—Te voici bien déconcerté, Zahariel. Je sais qu’il est courant que les écuyers considèrent leurs maîtres comme les réceptacles de toute sagesse et connaissance, mais les

—Mais nous nous éparpillons. Je t’ai fais venir parce que je voulais te faire comprendre le symbolisme qui se cache sous certaines de nos traditions. Je t’ai dit plus tôt que je ne pouvais pas trop t’en révéler sur la cérémonie d’initiation. Ce ne serait pas très bien de ma part de le faire. Il vaut mieux que tu vives cette cérémonie sans idée préconçue, et je voulais juste m’assurer que tu sois conscient du fait que tout ce qui entoure la cérémonie, les rituels et leurs accoutrements, a une signification qui dépasse de loin les apparences. Toutes ces choses sont symboliques. Souviens-toi que ce n’est pas une simple initiation, mais une sorte de renaissance. Tu renaîtras sous une autre forme, tu passeras de l’état d’écuyer à celui de chevalier, de celui de garçon à celui d’homme.

—Demain, l’ancien Zahariel ne sera plus, termina enfin maître Ramiel. Je souhaite le meilleur au nouveau Zahariel. Puisse-t-il avoir une vie longue et fructueuse."

Mon avis : L'auteur décrit avec un style très fluide la vie du Lion avant que l'Empereur ne le retrouve et ses débuts au sein de la Grande Croisade.

Ce tome décrit donc l'arrivée d'un surhomme, et d'hommes extraordinaires le cotoyant, au sein de l'Humanité et de l'Astartès. Comment "l'extraordinaire" d'un peuple devient le "pire qu'ordinaire" de leur peuple.

Un bon volume qui a toutefois du mal à prendre sa place au sein de la série de l'hérésie d'Horus. A moins que la vie du Lion durant l'hérésie soit détaillée dans un prochain volume. Ce que je souhaite car ce tome est une parfaite entrée en matière au sujet d'un des évènements les plus obscurs de la période de l'hérésie : que faisaient donc les Dark Angels à se combattre entre eux, en marge de la trahison du Maître de Guerre ?

Une histoire parallèle qui n'est pas décrite ici mais annoncée comme l'avait été la trahison du premier des Primarques.

Un sixième volume qui donne envie du septième qui doit sortir en janvier 2009 : Légion, qui se penchera cette fois-ci sur l'Alpha Legion et sur le choix qu'elle fera durant l'hérésie d'Horus.

Auteur : Mitchel Scanlon
Editeur : Bibliothèque interdite
Prix : 11,50 euros
Nombre de pages : 368 pages

Bonus : Pour en finir avec ces petits extras, voici le lien internet de bibliothèque interdite.

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